des polissons

Les évenements

Histoire et érotismeLittérature érotique

Avez-vous entendu parler de ces mystérieux aphrodisiaques?

Pour doper leur potentiel sexuel les hommes ont cherché dans la nature des produits qu’on a appelés aphrodisiaques. Qu’ils soient efficaces ou pas, seule la quête du plaisir compte. Ils sont la promesse d’un désir affamé.

Les aphrodisiaques prennent leur nom de la déesse grecque de l’amour et de la beauté : Aphrodite.

Aphrodite, IVe s. av. JC

Ce sont des substances ou des préparations aux multiples effets qui peuvent agir sur la libido ou encore provoquer des manifestations corporelles propices aux jeux de l’amour.

 

Qui se ressemble s’assemble

Quand la nature se fait phallus

De L’Egypte antique à la Chine ancienne on cherche à voir dans la nature un phénomène de sympathie universelle: on croit que la nature doit servir l’homme. Cette idée que « les semblables soignent les semblables » est reprise au Moyen-Age dans la Théorie des signatures. Pendant des années, les savants ont cherché à trouver dans ce qui les entourait des ressemblances avec les parties génitales.

Il en va ainsi du céleri que Casanova mangeait très régulièrement et que Mme de Pompadour devait boire en potage quand le roi Louis XV la trouvait peu ardente au lit.

 

Si l’asperge a tout d’une verge et qu’elle se consomme avec les doigts pour augmenter son pouvoir de suggestion, elle n’aurait de valeur que si on en consommait… la partie jetée : sa racine!

 

L’animal qui a fait les frais de cette théorie est le rhinocéros. Longtemps chassé pour sa corne, il est aujourd’hui protégé par des lois contre le braconnage.

Le peintre Salvador Dali qui a représenté de nombreux sexes en érection dans ses tableaux disait en consommer régulièrement. Cette provocation, dont il usait comme tant d’autres dès lors qu’il apparaissait dans les médias, lui a tout de même donné l’envie d’en peindre les effets aphrodisiaques.

La Vierge et le rhinocéros, S. Dali

Le sexe féminin

De son côté, l’huître ressemble à la vulve d’une femme, luisante et cachée au premier regard. Ce n’est pas pour rien si Aphrodite naît dans un coquillage, après avoir jailli de l’écume spermatique d’un dieu. Très riche en phosphore elle favorise les sécrétions vaginales comme la production de sperme chez l’homme. C’est pour cela que le roi Henri IV, célèbre pour son appétit sexuel, avait instauré un système de transport entre le bassin d’Arcachon et Paris afin de s’en faire livrer régulièrement !

Manger des sexes d’animaux

Développée par les Romains, l’organothérapie consistait à se soigner en mangeant la partie d’un animal correspondant à une partie de son corps malade.

Allons chercher des “larmes” de crocodile!

Le sperme de cet animal féroce servait d’onguent pour favoriser les érections et la chair était consommée pour procurer de l’énergie. Les chroniqueurs gastronomiques du XVIIIe siècle cherchèrent même à en étudier les effets sur les notables parisiens.

 

Ou bien un pénis…

Le lézard, plus facile à attraper, est réputé dès l’Antiquité. On mangeait son appendice pour durcir le sexe et gonfler le sperme. Hippocrate, ce célèbre médecin de l’île de Cos qui est mort très âgé, conseillait de manger également des pénis de cerf. En Asie c’est le sexe du phoque qui est très recherché.

Qu’ils soient de nature fantaisistes ou riches en phyto-éléments propres à favoriser les câlins, les aphrodisiaques ont ceci de bien réel: prononcer ce mot fait toujours son petit effet…

Leave a reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *