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Boudoir du marquis

SEXO ACADEMIE MARS 2019 : EMPOWERMENT AU FEMININ

Le petit mot du Marquis, à l’occasion de la Sexo Académie du mois de mars 2019 :

 

Les femmes ! La Femme avec un F majuscule !

La Femme outragée ! La Femme brisée ! La Femme martyrisée ! La Femme frappée ! Mais la Femme libérée ! Libérée par elle-même, avec le courage qui caractérise si bien le sexe dit faible et, quand même, avec l’appui et le concours de quelques hommes reconnaissant en elles un égal en intelligence, un égal en courage et surtout un égal en droit !

Discours qui serait parfait s’il n’était malheureusement pas absent , de manière générale, de Gaule !

Pour faire un peu d’histoire, certains chercheurs affirment que les sociétés du néolithique étaient matriarcale. Bon, je vous avoue qu’au niveau preuves, on est un peu frustré ! Pas une photo, pas un film d’époque. Rien.

Dans l’Egypte pharaonique, on le sait, la société était pyramidale. Les épouses de Pharaon (à quelques exceptions près) étaient là pour enfanter point final. Elles étaient, pour le reste, blacklistées dans les quartiers du harem. Mais la femme du peuple, elle, avait les mêmes droits que les hommes. Elle pouvait même porter plainte contre un mari violent, en revanche l’adultère pouvait être puni de mort.

En Grèce la femme est réduite également à son rôle de procréatrice, elle n’a aucun droit, on la considère toute sa vie comme mineure (dans tous les sens du terme) et son domaine est la gynécée, appartement qui lui est réservé au sein des habitation. Ce sont en quelques sortes des gyné colocs !

Dès l’antiquité en général donc on voit bien que la femme est soumise à l’homme et que même dans l’empire romain, qui va légèrement émanciper les femmes, lorsqu’un maître  affranchit une esclave, on le traite de timbré !

Alors à partir du moment où les monothéismes sont apparus, tous les bouquins de référence ayant été écrit, visiblement, par des mecs mi macho, mi sogyne, ça a été la catastrophe ! Je ne veux jeter la pierre à aucune d’entre elles en particulier mais il serait quand même bon de lever le voile sur la place des femmes au sein des trois grandes religions du livre !

Au moyen-âge on a vu quelques femmes accéder au pouvoir ou influer très fortement sur celui-ci, Aliénor d’Aquitaine, Blanche de Castille mais comment ne pas parler de la plus ardente image de cette époque, Jeanne d’Arc qui, malgré tous ses efforts d ‘émancipation a fini femme au foyer ! Comme dit le slogan publicitaire, elle a frit, elle a tout compris !

La renaissance quant à elle n’a pas été celle des femmes. Les canons de l’église romaine tonnent et la misogynie cléricale est sans limites. On chasse des dizaines de milliers de femmes accusées de sorcellerie dans toute l’Europe et même la réforme luthérienne, un temps considérée comme une chance de salut par les femmes revendicatrices et protestantes finit par renvoyer les femmes s’occuper des affaires domestiques à commencer par l’épouse de Luther elle-même !

Sous la révolution, les femmes sont présentes mais vite remisées et empêchées par le délicieux Robespierre. Olympe de Gouje sera la première féministe politisée, rédigeant « La déclaration des droits de la femme » et bien évidemment guillotinée un an avant l’exécution de l’incorruptible. La terreur prenant fin, les femmes reprennent le chemin de la liberté. Menée par Madame de Tallien et une certaine Joséphine de Beauharnais le mouvement des Merveilleuses fait son apparition. Elles n’ont que faire des conventions et s’émancipent. Elles arborent en particulier des tenues « à l’antique », vaporeuses et transparentes, elles choquent la bonne société conservatrice en portant des robes à la Junon, à la Minerve ou encore … à la Flore !

Le XXe siècle marque un tournant important dans la conquète de l’égalité sans en marquer néanmoins l’avènement définitif, hélas ! La seconde guerre mondiale, en particulier, va marquer dans le sang l’accès des femmes au travail , le droit de voter puis quelques années plus tard la possibilité de maitriser leur fécondité et à disposer de leur corps comme elle l’entendent. Il est à noter que les femmes militantes modernes ont souvent combattu pour deux causes en même temps, Rosa Parks, pour les droits des femmes et les droits civiles, Simone Veil pour le droit à l’avortement et contre l’antisémitisme.

On le voit donc les femmes ont obtenu quelques rations de liberté mais à quand la totale libération !?

On ne peut pas tolérer que, du droit à l’égalité, la moitié de l’humanité,  les hommes affament.

Aussi, et comme vous savez mon goût pour la philosophie, je citerai pour conclure, ce grand auteur qu’est Voltaire, à moins que ce ne soit Cookie Dingler, je les confonds toujours :

« Ne la laisse pas tomber, elle est si fragile,

Etre une femme libérée, tu sais c’est pas si facile ! »

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