Les mythologies du monde entier nous font part de récits étonnants qui mettent en scène les différentes facettes de l’amour. Connaissez-vous bien toutes ces divinités?

Mystérieuse Aphrodite

La déesse grecque de l’amour et de la beauté a des origines qui peuvent surprendre.

La Naissance de Vénus, Botticelli, Florence

On la voit souvent représentée près de la mer dont elle serait issue. Hésiode, dans sa Théogonie, nous explique son étrange naissance:  le Titan Cronos a un jour mutilé son père Ouranos en lui coupant le sexe! Le sperme qui a coulé dans la mer a formé de l’écume dont serait née la déesse (Aphro-ditè : « née de l’écume »).

Chez les Romains

Le mystère du coup de foudre a trouvé sa signification grâce à la création d’un personnage qui porte un carquois contenant un arc et des flèches : c’est Cupidon. Fils du dieu de la guerre Mars et de la déesse de la beauté Vénus, ce petit être asexué est chargé de répandre librement l’amour dans son sillage, même si parfois les amoureux sont mal assortis. C’est pour cela qu’on le représente muni d’ailes et parfois avec les yeux bandés.

Vénus et Cupidon, Lorenzo Lotti, peinture à l’huile, 1540

Dans le panthéon scandinave

Il y a tout d’abord Freyja, une déesse nordique dont le nom signifie « la Dame ».

Elle représente à la fois l’amour, la beauté et la fertilité. Cette dernière caractéristique est associée à un animal qui peut nous dérouter par son aspect : la truie! Pourtant, à bien y regarder, ses multiples mamelles en font un symbole qui a du sens.

La déesse Freyja,
illustration  d’Arthur Rackham pour L’Or du Rhin de Wagner, 1910

Dans une légende Freyja portait parfois un collier d’ambre et d’or et nul ne pouvait résister à son charme. Le bijou avait en outre la propriété de soutenir l’armée que la déesse souhaitait favoriser sur le champ de bataille.

Vendredi, le jour de la femme ?

Comme Vénus qui a donné son nom au jour « vendredi » Freyja a donné Friday (en anglais) et Freitag (en Allemand).

Et pour les causes désespérées…

Il y a aussi Lofn. C’est la déesse des amours perdues. Son nom signifie « celle qui console ».

Elle est si douce et bonne qu’elle peut obtenir la permission d’Odin et de Frigg d’unir les couples illégitimes.

Luxure chez les Aztèques

Tlazolteotl, associée à la terre, est la déesse des accouchements et de la maternité mais aussi du pêché de chair et des amants adultères. Elle représente les forces obscures qu’on porte en nous.

Tlazolteotl représenté dans  le Codex botanicus

On l’appelle la « mangeuse d’immondices » car elle dévore les impuretés accumulées dans l’âme des mourants qui se confessent avant qu’ils ne trépassent et pratique la fellation avec le dieu serpent Quetzalcoatl.

Le désir sublimé en Inde

Kâma est le dieu du désir amoureux (c’est ce que signifie son nom).

C’est ainsi qu’on parle du Kama Sutra ou « les aphorismes du désir », ce livre d’érotologie hindou qui nous livre des conseils pour vivre sa sexualité dans l’épanouissement.

Comme Cupidon, Kâma répand ses flèches sur la Terre pour unir les êtres. Cette divinité est d’une irrésistible beauté.

Il est aidé par la déesse Rati, une femme très sensuelle qui pousse les amants à découvrir le plaisir.

Ces dieux et déesses sont les plus représentés mais il en existe beaucoup d’autres dans des civilisations plus discrètes car bien avant les interdits religieux, l’amour et le désir ont partout donné naissance à des divinités pour que que les hommes et les femmes érigent le plaisir en principe de vie et de fécondité. C’est plutôt un beau programme, non?