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Les évenements

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Connaissez-vous les perversions sexuelles mises en scène dans la mythologie grecque ?

Le mythe est un récit qui permet aux hommes, dès leurs origines, de poser et de répondre à des questions existentielles : d’où venons-nous ? Qui sommes-nous ?…

Ces histoires, d’abord transmises oralement, étaient l’occasion de réfléchir aux conséquences des actes de chacun et, partant, de penser aux moyens de vivre en harmonie dans une société où il a fallu poser certains interdits.

Le tabou de l’inceste

Il est illustré par le mythe d’Œdipe.

Céramique, v.440 av. JC, Musée du Louvre

Une prédiction dit, à la naissance de l’enfant, qu’ « Il tuera son père et épousera sa mère ».

Effrayés, les parents percent les pieds de l’enfant (d’où son nom) et l’abandonnent dans le désert. Or un berger le recueille, le soigne et l’apporte au roi voisin qui n’a pas de descendance. Œdipe grandit sans connaitre ses origines mais quand un oracle lui annonce sa destinée il s’enfuit. En chemin, il tue un homme sans savoir que c’est son père, Laïos, puis il se rend à Thèbes. Sur cette ville pèse une malédiction à cause d’un Sphinx. Il disparaitra quand on aura résolu son énigme (« Quel animal se lève à quatre pattes, n’en a que deux à midi et se couche sur trois ? »). Œdipe y parvient et épouse la reine Jocaste en récompense, sans se douter que c’est sa mère. Quand un oracle leur annonce la vérité des années plus tard, alors qu’ils ont eu des enfants, la reine se pend et Œdipe se crève les yeux.

 

La condamnation de la zoophilie

Savoir si on peut avoir des rapports sexuels avec un animal a longtemps interrogé nos ancêtres et un mythe expose la monstruosité de cet acte.

En Crète, Pasiphaé, la femme du Roi Minos, engendre un enfant de son accouplement avec un taureau. C’est le Minotaure. Extrêmement fâché, le souverain enferme celui-ci dans un labyrinthe construit par Dédale, son architecte. Il nourrit la bête avec des humains et seul Persée, grâce au fil d’Ariane, parviendra à le tuer puis à s’échapper.

 

Le mot « perversion », un terme ambigu

Longtemps connoté négativement par la religion, il est revalorisé par les travaux de Krafft-Ebing au XIXe siècle. Dans son ouvrage, Psychopathia sexualis, ce célèbre psychiatre présente la variété des pratiques sexuelles que l’on nomme aujourd’hui paraphilies.

 

L’ondinisme

Danaé et la pluie d’or, par Orazio Gentileschi (1563–1639)

L’ondinisme ou « pluie dorée » est le plaisir à s’exciter avec de l’urine. Un récit mythique utilise cette substance pour illustrer un acte sexuel divin : Zeus s’éprend de la belle Danaé mais celle-ci est enfermée par son père dans une tour d’airain. Qu’importe, le dieu se transforme en pluie d’or et l’inonde de sa semence. De cette étrange union naîtra un fils, Persée.

 

L’agalmatophilie

C’est l’attirance pour les poupées, les mannequins ou encore les statues (du grec agalma).

Le récit de Pygmalion met en scène un sculpteur qui tombe amoureux de son œuvre, Galatée.

Pygmalion et Galathée, J.L. Gérôme (1890)

Il invoque la déesse Aphrodite qui, touchée par cette idylle, donne vie à la statue et offre le plus grand bonheur à l’artiste.

 

La sexualité est questionnée dès les premiers temps pour illustrer notre pouvoir fantasmatique et poser, en même temps, des limitations. On peut alors considérer ces textes anciens comme autant de chemins sensuels à explorer.

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